Tirez parti des nombreuses façons dont vous pouvez investir

Comme de nombreux jeunes qui sont entrés sur le marché du travail à l’époque, j’ai fait mes premiers pas dans le monde des placements dans le cadre du REER collectif offert par mon employeur. Si ce n’était de la courte présentation qui faisait partie de mon orientation aux nouveaux employés, je ne suis pas certaine que j’aurais commencé à investir à ce moment-là. En rétrospective, je suis très reconnaissante de l’avoir fait, car cela m’a permis d’amorcer un parcours de placement qui se poursuit encore aujourd’hui. Je reconnais toutefois que j’ai eu ma part de chance. L’une des raisons pour lesquelles je n’étais pas si impatiente d’épargner et d’investir à cette époque est que je n’avais pas d’objectif en tête. La situation a changé quelques années plus tard.

C’est lorsque mon partenaire et moi avons voulu acheter une maison que j’ai réalisé que je devais créer un véritable plan d’épargne. Malheureusement, nous n’avions pas suffisamment d’argent pour satisfaire au seuil minimal de placement avec un conseiller à ce moment-là; nous avons donc dû le faire nous-mêmes. J’ai commencé à lire des livres pour comprendre les grands principes de placement, comme la tolérance au risque, l’horizon de placement et les placements axés sur les objectifs. Puis, je me suis intéressée davantage aux différents instruments de placement à ma disposition. Je savais que le fonds commun de placement prudent que j’avais choisi dans le cadre de mon REER collectif ne me permettrait pas d’atteindre mon objectif d’acheter une maison.

Comme de nombreux Canadiens, je dois beaucoup à l’auteur David Chilton, car les règles simples et pratiques qu’il a énoncées dans son livre Un barbier riche m’ont vraiment marquée. Des concepts simples comme « payez-vous d’abord » m’ont appris à faire preuve de plus de rigueur par rapport à mon épargne. J’ai établi un programme de prélèvements préautorisés de façon à ce qu’un petit montant de chacune de mes paies soit affecté à l’épargne; ainsi, je n’avais plus à faire de rattrapage à la fin de l’année. Cette rigueur que je me suis imposée par rapport à l’épargne m’a vraiment rapporté au fil du temps.

Devenir un investisseur autonome

Les notions de base que j’ai apprise du livre Un barbier riche ont été un excellent point de départ pour épargner, mais je me suis rendu compte que je devais creuser un peu plus pour gérer mes propres placements. L’idée du célèbre investisseur Peter Lynch selon laquelle il faut investir dans ce que l’on connaît a aussi fait écho chez moi. J’étais plus à l’aise d’investir dans des sociétés dont j’utilisais des produits ou des services. C’était donc un excellent point de départ.

Cependant, je savais que je ne pouvais pas simplement investir dans une société parce que j’aimais ses produits. J’ai dû commencer à faire des recherches et une certaine analyse. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à en apprendre plus sur la façon de faire des recherches en tant qu’investisseuse. Pour les sociétés que j’aimais, je me suis informée sur leur ratio cours/bénéfice et le rendement récent de l’action et j’ai vérifié si elles versaient un dividende. En tant qu’investisseuse autonome, je me concentrais sur l’achat d’actions que je pouvais détenir à long terme plutôt que d’effectuer des opérations à court terme.

Gérer soi-même ses placements peut être une lourde responsabilité, surtout pour l’investisseur autodidacte. Une partie de moi aimait apprendre parce que cette information m’était utile et que c’était gratifiant de voir mes placements croître. Cependant, à l’époque, l’information était beaucoup plus limitée; il fallait vraiment la chercher. Faire mes propres recherches et assurer une diligence raisonnable exigeaient beaucoup de temps.

Travailler avec un conseiller

Ce n’est que beaucoup plus tard dans ma vie que j’ai commencé à travailler avec un conseiller. Le fait d’épargner et d’investir dans le but d’acheter une maison a bien fonctionné. Après l’achat de la maison, j’ai donc continué d’en apprendre davantage sur les placements pendant de nombreuses années. Par ailleurs, à mesure que ma carrière avançait dans le secteur des services financiers, j’ai été plus exposée au monde de la finance et j’ai acquis une meilleure connaissance du domaine, ce qui a renforcé ma confiance. Le prochain objectif logique était d’épargner en vue de ma retraite et des études de ma fille. Nous nous sentions à l’aise de prendre nos propres décisions de placement, mais en contrepartie, m’informer sur ces sujets et peser le pour et le contre de mes décisions de placement ont commencé à prendre beaucoup de mon temps. À mesure que notre passif diminuait et que notre actif augmentait, il y avait soudainement beaucoup plus à planifier. J’ai commencé à avoir l’impression que le tout se complexifiait un peu trop et que je n’avais pas assez de temps pour bien faire les choses.

Travailler avec un conseiller a allégé le fardeau pour mon mari et moi-même. Cette collaboration ne se limitait pas à obtenir des conseils de placement, il s’agissait d’avoir une vue d’ensemble de notre vie. Le conseiller nous a aussi aidés dans des domaines autres que la planification de la retraite, notamment sur des questions fiscales, la planification successorale et les testaments. Mon mari et moi avions l’impression d’être des investisseurs avertis, et pourtant, je vous recommande de consulter un conseiller financier lorsque votre situation financière devient un peu plus compliquée.

Tirer parti d’une gamme complète d’options

Je ne pense pas que les différents instruments financiers se remplacent ou rivalisent les uns contre les autres; je pense plutôt qu’ils sont complémentaires. J’ai commencé mon parcours de placement avec ce REER collectif et j’ai continué à cotiser à tout régime de retraite collectif disponible au travail. L’un des principes auxquels j’ai toujours adhéré est de ne jamais refuser de l’argent qui vous est offert. C’est pourquoi j’ai toujours profité des cotisations de mon employeur et des cotisations automatiques. Encore aujourd’hui, je travaille avec un conseiller financier pour une planification de patrimoine plus globale, et j’effectue une partie de mes placements par moi-même.

D’après les données d’Aviso, nous constatons que la combinaison de différentes méthodes de placement est assez courante. Une étude menée par la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (« CVMO ») a également révélé que plus de 25 % des Canadiens qui travaillent avec un conseiller financier ont également un compte de courtage autogéré[i]. Une étude semblable réalisée aux États-Unis a révélé que près de 70 % des investisseurs fortunés qui collaborent avec un conseiller gèrent aussi des comptes par eux-mêmes[ii]. De nombreux investisseurs aiment acheter et vendre des actions à l’extérieur de leur compte de retraite géré par un conseiller.

Un sondage de la CVMO a révélé que 44 % des investisseurs choisissent les placements autogérés parce qu’ils les apprécient.

Commission des valeurs mobilières de l’Ontario, Self-directed investors: insights and experiences, avril 2021 (source, en anglais seulement)

Conseils pour la prochaine génération d’investisseurs

L’univers des placements a tellement changé depuis mes débuts. La prochaine génération d’investisseurs dispose d’un grand nombre d’options et d’occasions de placement qui répondent le mieux à ses besoins. Grâce aux nouvelles technologies, à l’accessibilité accrue et à toutes les façons de s’informer sur les finances personnelles et les placements, l’investisseur individuel moyen n’a jamais été en meilleure position pour atteindre ses objectifs de placement. Bon nombre des obstacles qui rendaient les placements inaccessibles ont été éliminés et il y a plus d’information et de recherche à votre portée que jamais auparavant. Voici quelques éléments importants à retenir :

  • Pour les personnes qui cherchent à obtenir des conseils financiers, c’est beaucoup plus facile si le seuil de placement minimal est faible. Aussi, de nombreux conseillers ont adopté un modèle de rémunération à base d’honoraires.
  • Pour les investisseurs autonomes, la révolution des fonds négociés en bourse qui a donné lieu à de nombreux nouveaux types de fonds a simplifié plus que jamais la construction de portefeuilles de placement diversifiés à faibles coûts.
  • Et pour les personnes qui oscillent entre les deux, les robots-conseillers ont ouvert la voie à une toute nouvelle façon d’investir qui permet aux investisseurs recherchant une expérience à faible intervention d’accéder à des portefeuilles gérés par des professionnels.
  • Et peut-être que le changement le plus important est le fait que les finances personnelles et les placements sont devenus un sujet de conversation normal. Qu’il s’agisse des communautés sur reddit ou des vidéos et des balados sur YouTube, il est extraordinaire de voir que tant de gens mettent les placements au premier plan de leur vie, plutôt que ce soit un sujet réservé aux professionnels.

Je conseillerais à la jeune génération d’explorer ses options et d’essayer différentes façons de découvrir ce qui lui convient le mieux.

Christine Zalzal
Chef du Courtage en ligne et du patrimoine numérique
Patrimoine Aviso

[i] Commission des valeurs mobilières de l’Ontario, Self-directed investors: insights and experiences, avril 2021 (source, en anglais seulement)

[ii] Cerulli Associates, Affluent Investors Report an Increase in Advisor Use and Self-Managed Accounts (source, en anglais seulement)